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Récit des 4 aventuriers sur le LAR (Ligeraid Adventure Race)

Un objectif majeur pour la saison 2025 : accueillir le numéro 2 dans la petite famille et donc forcément mettre un peu le sport de côté. Mais il y a des propositions qui ne se refusent pas, comme celle du LAR (Ligeraid Adventure Race) mi-avril. Ça risque d’être compliqué d’arriver affûté mais courir avec Juju, Stevos et Fran c’est toujours du grand Mendès ! Au final la prépa n’est pas si mal et tout le monde a eu son lot de bobos avant de se retrouver sur la ligne de départ.

Avant la ligne de départ il y a un prologue, et qui dit prologue dit course dans la course. Une CO sprint de 15 minutes qui se court comme s’il n’y avait rien d’autre à faire ensuite. Petit atelier gonflage de packraft et descente en rappel en prime, histoire de remettre les manips en tête. On termine 9e en allant vite mais sans s’énerver trop trop…

Le départ est donné plus tard depuis le musée gallo-romain de Saint Romain en Gal dans lequel il a fallu que le vigile fouille tous les sacs des raideurs. Heureusement que Stevos n’avait pas pris le coutelas de survie ! Première section en roller, 25 kil : je suis ravi ! Mais ça se passe plutôt bien, hormis quelques acrobaties sur du pollen incrusté au goudron. On évolue à deux couples, Juju et Fran devant ; puis Stevos et moi qui nous donnons la main pour éviter de me retrouver sur le toit comme le malheureux coureur de Cap Opale qui a dû bâcher au bout de 50m de raid avec un os en deux morceaux.

Un petit coup de bateau puis ça part à pied pour une longue montée dans le massif du Pilat jusqu’au Crêt de la Perdrix. Balise 1 : contrôle des vestes étanches qui seront ô combien utiles… La nuit tombe, on rentre dans une autre ambiance, on avance assez bien, c’est beau et technique, l’orientation se passe bien, du bonheur ! Du froid aussi, et quand on arrive à nos vélos (wow on réalise qu’on est 4e en fait !) on se change vite pour être bien en descente, sauf qu’on a trop chaud en montée, mais un peu froid en descente ensuite, puis chaud en montée… L’eau commence alors à nous tomber sur la tête et ce serait des seaux que ça ferait pas vraiment de différence.

J’ai l’impression d’être un pluviomètre humain, d’être bien loin de mon lit mais le moment mérite d’être vécu ! Puis on va arriver à la section de cordes avec de la progression en falaise, ça fait envie… Ah ben non, elle est annulée (enfin 3 équipes se sont engagées dessus mais Bimbim et nous somme les premiers shuntés). Le froid et les orages qui rôdent poussent les organisateurs à la sagesse. On remonte sur nos aquaVTT pour aller se mettre à l’abri dans un gymnase : la course est en prime neutralisée jusqu’à la fin de l’orage.

Un peu dur de rester mobilisé quand la course est arrêtée comme ça, on discute avec d’autres équipes, on essaye de faire sécher une bricole, on mange de la soupe… Mais seule Juju arrive à rester ultra concentrée sur l’épreuve. Dès que la course reprend, on ressort sous la flotte (mais moins quand même) pour aller faire une petite CO dans un tapis de mousse tellement épais que chaque foulée te fait forcer autant qu’un squat. Bimbim passe à l’attaque et nous laisse 5e sans qu’on réagisse vraiment, encore posés pépouzes comme dans le gymnase !

La pluie cesse, le jour se lève, le soleil écarte les nuages. Et l’idée folle qu’après une nuit trempé et dans le froid on va bientôt crever de chaud, quelle indignité ! Nous sommes maintenant sur nos vélos en train de gérer une navigation et des choix d’itinéraires en orientation 5 étoiles, c’est vraiment du grand luxe, rien à jeter. Même chose sur la section suivante à pied. C’est beau la Loire quand même. Un énorme pétard droit dans la pente et hors chemin nous fusille les pattes : 150m positif ressenti 300. Et il nous reste encore un bout de chemin pour arriver à nos précieux vélos, je râle (un peu) !

Petit coup de VTT (section presque cadeau c’est rare il faut le souligner) et nous arrivons à nos packrafts prêts à nous fumer les bras maintenant que les guiboles ont leur compte. On part pour une bonne

virée de 25 bornes, mais entrecoupées de 2 descentes du bateau pour faire circuler le sang dans les jambes en allant chercher quelques balises. Fran est démotivé par la navigation sur du plat, et Juju prend un coup sur la tête au premier stop où le bénévole nous annonce qu’on ne passe pas la barrière horaire et qu’on doit continuer en bateau sans les balises de la presque île. Deuxième stop, et le grand Mendès est là : on dégonfle les bateaux qu’on n’avait pas besoin de dégonfler histoire de ne pas gagner du temps. Pas grave on est là pour s’amuser, mais enfin quand même 3 chiffres c’est mieux pour un QI…

Fin du raid avec le dernier morceau de navigation chargé de quelques litres d’eau au fond du bateau (les auto videurs c’est bien mais pas vraiment sur du plat) et un trail allure appuyée pour aller se charger de quelques litres de bière à Saint Galmier. Merci les Ligeraid, Aloïs et Jino pour cette épreuve, c’était une belle bambée. On finit 5e avec une bonne gestion de course mais beaucoup d’approximations qu’on ne fera plus promis !

Actu David V